« Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler » de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette.
C’est à partir de cette phrase de la Princesse de Clèves comme point de départ que deux classes de Première (1ère A et 1ère D) se sont rencontrées ce jeudi 07 octobre 2021 autour d’une table ronde, encadrées par Mesdames Baucheron et Edouard. En effet, cette phrase extraite de l’œuvre au programme de l’EAF, a permis d’échanger et de s’interroger sur ce roman et de se demander dans quelle mesure cette phrase illustre la lecture de cette œuvre. Ce roman, écrit par Mme de La Fayette, en 1678, parait anonymement et raconte l’histoire de la Princesse de Clèves, mariée par convenance au Prince de Clèves, qui tombe amoureuse du Duc de Nemours, un amour illégitime et impossible pour une jeune femme élevée dans la vertu. L’histoire prend pour cadre la vie à la Cour des Valois dans les dernières années du règne de Henri Second.
Les élèves ont donc réfléchi sur le sens du mot passion, qui, par son étymologie, renvoie à la « souffrance », au « supplice ». L’individu, prisonnier de sa ou ses passion (s), est incapable de réfléchir et d’agir de manière raisonnée. Les élèves ont ainsi exploré toutes les formes de passions dans l’œuvre et leur impact sur les personnages qui y étaient confrontés avant de conclure que les passions sont l’oxygène même de cette cour et de ses personnages. Cet exercice a permis aux élèves, tout en mettant en œuvre des compétences orales, de sortir l’œuvre du sein de la classe et du cadre du seul devoir, pour l’envisager dans un cadre plus élargi comme une vision du monde perçue à un moment donné, tout en interrogeant sa portée de manière diachronique. N’est-ce pas là l’un des objectifs de l’approche littéraire ? La prochaine table ronde réunira la 1B et la 1D, toujours sur l’œuvre de Mme de La Fayette, sur une autre question.